L'AGENDA SOCIAL

 

Le 9 septembre aura permis aux partenaires sociaux de décliner l’agenda social où la CFDT a tenu à articuler les engagements des signataires du relevé de conclusions du 5 mars 2014 dans le cadre du Pacte de responsabilité, les objectifs fixés par la feuille de route de la conférence sociale et nos propres orientations.

Les différents thèmes listés dans le relevé de conclusions donneront lieu à une mobilisation des partenaires sociaux.
Selon les cas, cela prendra la forme :
- d’une négociation : sur la qualité et l’efficacité du dialogue social ;
- d’une délibération sociale : sur la mise à disposition d’outils nécessaires à la construction d’une GPEC de branche et territoriale, la CFDT a obtenu que l’engagement à développer les compétences et les qualifications conduisant les branches à revisiter leurs classifications soit clairement réaffirmé ;

Sur d’autres sujets, la forme de la mobilisation sera précisée après une phase de bilan, sur les ANI jeunes et sur les politiques d’insertion notamment.

Il faut signaler que là encore, la CGT a refusé de signer le relevé de conclusions de l’Agenda social.

Plus que jamais en cette rentrée sociale difficile sur un plan économique, social et politique, la CFDT se doit d’être claire et lisible dans ses objectifs.

 

La CFDT doit :

• Etre prête pour les négociations majeures qui sont dans le calendrier

Au-delà de ces négociations, il y aussi la négociation cet automne sur les retraites complémentaires qui vont se poursuivre jusqu’en juin 2015 avec deux enjeux importants:

l'équilibre financier qui demeure préoccupant malgré les réformes précédentes du fait de la persistance de la crise et la poursuite du rapprochement des régimes Arcco/Agirc.

Il y a le dossier assurance chômage avec la suite de la concertation "intermittents", dont aucune issue constructive n'est à ce jour en vue.

Sur le financement du dialogue social, il n'y aura pas de négociation mais un décret prochainement. La CFDT pèsera pour la reconnaissance de la représentativité sur cette question de financement.

Enfin la CFDT aura à intervenir sur l’élaboration de la « loi croissance » inscrite à l’agenda gouvernemental quelles qu’en soient les modalités (ordonnances ou pas). La CFDT a réaffirmé la nécessité d’une concertation préalable sur le travail dominical notamment.

• Imposer au gouvernement et au patronat le respect de leurs engagements dans le cadre du pacte de responsabilité.
• Lutter plus efficacement contre le chômage et la désinsertion professionnelle

Les politiques publiques ont produit divers dispositifs de lutte contre le chômage qui ont eu des succès divers (contrats de génération, emplois jeunes, la formation des demandeurs d'emploi) Les partenaires sociaux apportent leur contribution à ces politiques publiques via des dispositifs spécifiques ou des financements. Ces politiques doivent être amplifiées, et adaptées à la montée du chômage de longue durée.

Le jeu des acteurs
Il est finalement sans surprise et les postures s’affirment au fil des mois :

FO
Systématiquement contre toute réforme proposée par le gouvernement. Son objectif premier reste les élections dans les fonctions publiques. Elle est toutefois toujours présente dans le paritarisme de gestion et se montre là plus conciliante.

La CGT
Tiraillée par ses dissensions internes, elle adopte une posture de contestation systématique. Les responsables CFDT et CGT ont prévu de se rencontrer à la rentrée pour aborder les dossiers au fond. Qu’en découlera-t-il?

La CGC
Sa rupture d’engagement sur le pacte de responsabilité et son attitude dans la conférence sociale ne permettent pas de présager ce qu’il en sera en cette rentrée.

La CFTC et l’UNSA
Elles conservent une ligne politique claire pour constituer un pôle réformiste.

Les organisations patronales sont divisées à l’interne, entre inquiétude sur la situation économique, montée du poujadisme et positionnement politique antigouvernemental.
Elles mettent régulièrement en doute l’utilité du dialogue social de branche et interprofessionnel. Les leitmotivs étant on ne peut plus libéraux : simplification du code du travail, baisse du coût du travail, baisse de la fiscalité des entreprises etc… A nous de faire la démonstration que c’est ce dialogue social qui peut faire avancer les droits des salariés et la compétitivité des entreprises par la qualité.