ARCELOR-MITTAL : LE 05 AVRIL 2012 A BOBIGNY
Bourse Départementale du Travail
 

Étape à Bobigny de la Marche des salariés d’ArcelorMittal Florange :

 

Les salariés de Florange ont engagé une marche vers PARIS pour résister à la casse de leur outil de travail, porteuse de lourds dangers pour le devenir de l’industrie sidérurgique en France et en Europe. Ils exigent le redémarrage immédiat des hauts fourneaux.

Le groupe Arcelor Mittal prépare la disparition de la sidérurgie en Lorraine et l’affaiblissement de l’autosuffisance européenne en matière de production d’acier. Alors que la demande demeure soutenue, la stratégie du groupe Arcelor Mittal vise à organiser la compression de l’offre afin de tirer artificiellement les prix vers le haut.

Cette stratégie de casse sociale et de déséquilibre du marché est inacceptable !
Face à cette situation, le gouvernement n’a pris aucune initiative, se contentant d’effets d’annonce redondants, sans rien engager de concret. Le président de la République, dont l’intervention a été sollicitée, sur ce secteur considéré comme stratégique, semble vouloir gagner du temps, se plaçant de fait en connivence avec la direction ARCELOR MITTAL.
L’épisode des violences policières scandaleuses dont il s’est rendu responsable à l’endroit des salariés de Florange en lutte n’a fait que confirmer l’idée d’un président doux avec les grands patrons et la finance et dur avec les salariés.

En Seine-Saint-Denis, des logiques financières similaires provoquent une hémorragie grave de l’emploi industriel. L’un des dossiers les plus emblématiques à cet égard est celui de l’usine PSA Aulnay, site de production moderne, compétitif, et employant 3400 salariés, qui risque la fermeture : pourtant  le groupe PSA a bénéficié de 6 milliards d’euros d’aides, dont 600 millions d’euros de bénéfice liés « à la prime à la casse », et il dispose de 11 milliards de trésorerie. Ce site industriel de production automobile majeur concerne 10 000 emplois directs et indirects, et risque de disparaitre uniquement  pour satisfaire des appétits financiers et immobiliers.

En Moselle comme en Seine-Saint-Denis, ce sont les mêmes logiques à courte vue, prédatrices, destructrices d’emplois et porteuses d’un sous-développement industriel inquiétant qui sont à l’œuvre.

Aussi les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis CGT, CFDT, FO,UNSA, FSU ont organisé à l’occasion de l’arrivée des salariés de Florange à Bobigny le jeudi 5 avril 2012, un accueil (carrefour de la Folie) à 16h30, pour les accompagner dans leur marche jusqu’à la Bourse Départementale où ont eu lieu des prises de paroles.

Les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis refusent le schéma d’austérité industrielle et sociale dessiné par le Medef, avec la complicité de ce pouvoir qui précarise, étrangle l’économie de nos territoires et affaiblit les moyens alloués aux services publics.
Elles revendiquent une véritable politique de relance industrielle, de développement de nos outils, pour l’emploi et le pouvoir d’achat.


Communiqué de Presse CFDT 93