LA CFDT PREMIÈRE EN ILE-DE-FRANCE !


Représentativité dans l’ensemble du secteur privé

 

La CFDT confirme sa première place acquise en 2013 et creuse l’écart avec la CGT,deuxième organisation.

La Direction Générale du travail vient de publier les résultats régionaux en matière de représentativité dans l’ensemble des entreprises du secteur privé (y compris les TPE) et des chambres d’agriculture.

1 684 919 votes ont été valablement exprimés sur notre région, soit une augmentation de plus de 141 000 par rapport à 2013.

En Île-de-France, la CFDT, en obtenant 24,06% des suffrages, arrive en tête et confirme sa première place acquise en 2013.

405 308 salariés ont fait confiance à la CFDT soit une augmentation de 34 000 voix, ainsi un quart des votes supplémentaires se sont portés sur la CFDT.

La CFDT en Île-de-France creuse l’écart avec la CGT Île-de-France. La marge entre les deux organisations qui était de 0,26 point en 2013 est passée à 2,17 points !

C’est donc un excellent résultat pour la CFDT obtenu grâce à l’action au quotidien des militants dans les entreprises, auprès des salariés.

Autre résultat significatif à pointer sur notre région : La CFE-CGC devient troisième organisation au détriment de Force Ouvrière qui passe quatrième.

 

Dans les départements : Sur cinq départements, Paris, Yvelines, Hauts de Seine, Val-de-Marne, Val-d’Oise, la CFDT est la première organisation syndicale devant la CGT excepté dans les Hauts-de-Seine où la CGC est deuxième.

Sur notre département de la Seine-Saint-Denis : la CFDT 93 fait jeu égal avec la CGT (21,3% contre 22,2%).

C’est un fait historique, cela nous donne une forte responsabilité.

Une conséquence immédiate de ces résultats : le nombre global de conseillers prud’homme en Ile-de-France a augmenté, passant de 301 en 2008 à 353 aujourd’hui.

En Seine-Saint-Denis, c’est 27 conseillers CFDT qui siègeront au Conseil de Bobigny.

Bravo à toutes et à tous.

 

Le Secrétaire Général,
Pierre SCARFOGLIERO

LETTRE OUVERTE


au Président de la République
à Monsieur Emmanuel MACRON

Le 11 mai 2017

 

Monsieur le Président de la République,

Vous venez d’être élu par plus de vingt millions de Français qui ont choisi de vous apporter leur voix. Votre élection représente la victoire de la République sur la haine.

Fidèle à ses valeurs, la CFDT a pris toute sa part dans le combat pour faire barrage à l’extrême-droite. Il y a des moments dans l’histoire qui ne supportent pas l’ambiguïté : notre appel à voter pour vous au second tour a été clair.

Les conditions particulières de votre élection vous obligent certes à tenir compte de ceux qui vous ont soutenu, mais aussi de ceux qui ont voté pour vous, non par adhésion à votre programme, mais par rejet du Front National.

 

Lors de cette élection, les Français ont exprimé autant de peur et de défiance que d’attentes et d’espoir, auxquels il faut répondre. Ce qui s'est exprimé, c’est aussi une aspiration à la fraternité, à la solidarité et à l'amélioration des conditions de vie et de travail face à la précarité, au chômage et à la pauvreté.

 

C’est d’une ambition partagée et d’un projet d’avenir dont nous avons besoin pour sortir par le haut de la dépression collective dans laquelle nous sommes englués. Il faut recréer de la cohésion, ouvrir des perspectives pour chacun et pour tous les territoires de la République, lutter contre les divisions qui nous minent et le repli sur soi.

Construire un monde de progrès et de justice sociale, où chacun peut trouver sa place et mener une vie digne, où la jeunesse retrouve confiance dans l’avenir.

 

C’est un projet à mener au niveau européen : si la convergence économique et fiscale que vous appelez de vos voeux est indispensable, l’Union Européenne doit avant tout être plus sociale et créer de la solidarité entre Etats, mais aussi entre citoyens européens. De nombreuses initiatives pourraient le permettre, comme la garantie de salaires minimum en Europe, ou d’une assurance-chômage européenne.

 

En France, l’urgence, c’est d’abord de créer des emplois de qualité car le chômage est insupportable. Pour cela, il ne suffira pas d’encourager les « success stories » et les aventures individuelles. Une nouvelle réforme du code du travail, surtout si elle est menée sans concertation, ne peut pas non plus être une recette miracle.

N’oubliez pas, Monsieur le Président : il n’y a pas de réformes acceptées si elles ne sont pas justes, comprises et concertées.

 

Vous devez investir massivement dans les emplois de demain, dans le numérique bien sûr mais aussi dans les transitions écologique et démographique.

 

Pour faire face aux changements, il faudra également investir dans l'émancipation des personnes, grâce à de nouveaux droits sociaux. L’accès aux modes de garde et à l’éducation dès le plus jeune âge, la formation tout au long de la vie, la garantie du pouvoir d’achat, le droit pour tous à l’accompagnement avec le Compte Personnel d’Activité. Voilà de quoi les travailleurs ont besoin pour être réellement libres de choisir leur vie !

Mais vous ne devrez pas oublier les plus fragiles, ceux qui doivent faire face à un « incident de parcours », ceux qui se sentent isolés dans des territoires abandonnés, ceux qui n’ont même pas le minimum pour vivre dignement. Bâtir une société inclusive pour toutes et tous en particulier les personnes vivant des situations de dépendances, de maladies, de handicaps, de solitude est un impératif moral, autant qu’une opportunité de créer des emplois locaux.

 

Investir dans les emplois, dans l’émancipation des personnes et protéger les plus fragiles exige une action publique présente sur tous les territoires et des fonctionnaires reconnus.

 

Monsieur le Président, dans les 5 ans à venir, vous serez à la tête d’un pays qui devra faire face à d’immenses défis. Et, vous le savez bien, vous ne pourrez pas les affronter seul. Le mythe de l’homme providentiel, qui décide tout d’en haut, est un mythe dangereux pour notre démocratie. Les citoyens ne supportent plus d’être consultés une fois tous les 5 ans. Les travailleurs n’en peuvent plus d’être traités comme des êtres mineurs dès lors qu’ils passent le seuil de leur entreprise ou de leur administration.

 

Partagez le pouvoir ! Donnez de l’air à notre société ! Laissez de l’espace aux organisations dont la mission est de faire entendre la voix de ceux qui n’en ont pas. Faites confiance aux organisations qui permettent aux individus de s’organiser ensemble pour peser sur leur avenir ! Sans la démocratie sociale, la démocratie politique est impuissante.

 

Monsieur le Président, dans le contexte qui est le nôtre, vous devez le pressentir, vous ne bénéficierez d’aucun état de grâce. A vous de savoir si vous voulez utiliser votre victoire pour mettre la société en mouvement vers un avenir commun, ou si vous préférez tenter de diriger d’en haut un pays qui aspire pourtant à un exercice du pouvoir profondément renouvelé. Un pouvoir partagé au service d'une société plus juste, plus écologique et plus solidaire. Nous attendons de vous des actes forts dans cette direction.

 

Quoi qu’il en soit, la CFDT, premier syndicat dans le secteur privé et largement implanté dans le secteur public, saura défendre sa vision de la société et ses propositions, participer aux discussions et aux négociations, et s’engager. Elle saura également s’opposer aux mesures qu’elle jugerait injustes.

 

La CFDT ne sera ni un allié docile, ni un opposant de principe, mais une organisation syndicale qui assume en toute indépendance à la fois son rôle de contre-pouvoir et de contributeur à l’intérêt général.


Laurent BERGER
Le Secrétaire Général de la CFDT

 

Vie des Syndicats : INTERCO 93

La mairie met en vente ses services de l'enfance et de la petite enfance

Inquiets pour leur devenir, les agents des services en passe d’être délégués au secteur privé ont manifesté pour la première fois dans les rues du Raincy


Les agents des crèches municipales de la ville du Raincy étaient en grève, le jeudi 06 avril 2017, à l’appel du syndicat INTERCO-CFDT de Seine-Saint-Denis (seule organisation syndicale représentative à la marie).

Ces agents se sont mobilisés contre le projet décidé, sans concertation, de passer en gestion privée (par délégation de service public) les centres de loisirs ainsi que les multi-accueils. De plus, la décision de fermeture de la crèche familiale, déclarée « passée de mode » a été décidée.

Le personnel de la Petite enfance a manifesté dans la grande avenue du Raincy, ville que l’on peut considérer comme un « îlot de richesse » au sein d'un département paupérisé. De mémoire de Raincéen, c’était la première fois qu'une manifestation syndicale était organisée dans la commune. Même en mai 68, il n'y avait rien eu... alors nous ne sommes pas passés inaperçus.

Une vingtaine de militants du syndicat départemental étaient venus soutenir les collègues (100 % du personnel est féminin). Au centre des préoccupations des agents : leur avenir professionnel, leur statut, déjà précaire pour un grand nombre d'entre eux, n’avait pas reçu de garanties certaines de la part des élus de la ville. Pour le syndicat INTERCO CFDT de Seine-Saint- Denis la question du devenir du service public, mis en vente « à la découpe » est posée. Cette décision n'est pas une première pour la collectivité. La restauration, le ménage et la piscine municipale ont connu un sort identique, et chacun peut désormais s’inquiéter.


A l’issue de la manifestation, une forte délégation a été reçue par le directeur général des services et par le chef du cabinet du maire. L'occasion nous a été offerte, de rappeler les exigences du personnel portées par la CFDT: le maintien d'un service public de qualité pour la population et une véritable concertation avec les personnels.

La CFDT INTERCO 93 a développé des arguments en faveur du maintien du service public en gestion municipale et a affirmé sa proposition de négociation au plus près de la situation de chaque agent.

Nous avons demandé un calendrier précis et une méthode de travail clairement affichés.

L’administration a semblé à l'écoute. Déjà les menaces de fermeture de la crèche familiale sont moins précises, mais les inquiétudes demeurent et il appartient à l’employeur de rassurer les salariés en leur apportant respect et considération, ce qui n'est pas été ressenti par les agents jusqu’à présent. Le syndicat reste mobilisé et saura rappeler qu’il est le syndicat des services au public.

 


Philippe SCARFOGLIERO

SG INTERCO 93

Alexandra ANSLINGER.

élue au CT et agent du Multi-accueil Anne FRANCK